mercredi 17 décembre 2025

Sharm el Sheikh fait partie de ces noms qui évoquent immédiatement la mer Rouge, les eaux turquoise et les séjours all inclusive en hôtel. Mais si vous préparez un voyage en Égypte façon road trip, la station balnéaire du sud du Sinaï peut devenir bien plus qu’une simple destination balnéaire pour vos vacances. Intégrée intelligemment à un circuit en autotour, elle se transforme en point d’ancrage stratégique : base idéale pour rayonner dans le désert, explorer les fonds marins à votre rythme, et enchaîner avec d’autres étapes clés de l’Égypte sans dépendre des excursions organisées.

Sur Autotours.fr, nous ne nous contentons pas de dire que Sharm “c’est beau” ou que la mer Rouge a “beaucoup de charme”. L’objectif est de vous donner de vraies données terrain : temps de trajet, contraintes de circulation dans le Sinaï, types d’hébergements adaptés à un voyageur autonome, budget réaliste par jour, et surtout, la meilleure façon d’intégrer Sharm el Sheikh dans un itinéraire global en Égypte. Les séjours classiques vous enferment souvent dans un resort où tout est inclus. Ici, on va plutôt voir comment transformer cette station balnéaire en étape structurée dans un circuit, que vous voyagiez seul, en couple ou en famille.

Vous trouverez donc ci-dessous un guide détaillé, issu d’expériences concrètes sur place : quand partir pour éviter la fournaise ou les foules, comment rejoindre Sharm par la route ou en avion, comment gérer les checkpoints dans le Sinaï, où dormir pour optimiser vos déplacements, et quelles activités privilégier pour profiter pleinement du littoral tout en gardant l’esprit “autotour”. L’idée est simple : à la fin de cet article, vous devez avoir une vision claire de la place que Sharm el Sheikh peut prendre dans votre itinéraire et de la logistique à prévoir pour en faire un vrai atout de votre voyage en Égypte.

Pourquoi intégrer Sharm el Sheikh à un autotour en Égypte ?

Si Sharm el Sheikh est surtout connue pour ses séjours balnéaires en package, la destination reste très pertinente pour un voyageur autonome qui prépare un road trip. D’abord, sa position géographique : située à la pointe sud de la péninsule du Sinaï, Sharm fait le lien entre le Caire, la côte du golfe de Suez, Dahab, Nuweiba et, plus globalement, la route qui remonte ensuite vers la Jordanie ou Israël (selon les conditions d’entrée et de sécurité au moment de votre voyage). Pour un itinéraire structuré en autotour, c’est une base logique.

Sharm el Sheikh est également un bon sas dans un voyage qui peut être intense. Après quelques jours au Caire ou à Louxor à enchaîner visites de sites antiques et trajets en train, s’arrêter 3 ou 4 nuits à Sharm permet de souffler : alternance de sorties en mer, découverte du désert et temps morts au bord de la piscine. C’est un vrai point d’équilibre entre logistique et détente, surtout si vous voyagez avec des enfants ou si vous avez besoin de moments plus simples dans une Égypte parfois exigeante en termes de rythme et de chaleur.

Sur le plan pratique, l’offre d’hébergement est extrêmement large. Du petit hôtel en ville à l’énorme complexe en bord de mer, vous trouverez de tout, à des prix souvent plus attractifs que dans certaines grandes stations méditerranéennes. Beaucoup de forfaits sont proposés pour les vacances, mais en autonomie, vous pouvez choisir un hébergement sans formule, ou avec seulement le petit-déjeuner inclus pour garder la flexibilité de vos journées. C’est particulièrement intéressant si vous comptez partir tôt pour une plongée, une sortie snorkelling ou un tour dans le désert du Sinaï.

Intégrer Sharm el Sheikh à un road trip, c’est aussi profiter des activités de la mer Rouge sans forcément être dépendant des agences. Avec une voiture de location, vous pouvez par exemple :

  • Varier facilement les spots de snorkelling (Ras Um Sid, Sharks Bay, Nabq, etc.).
  • Rejoindre le parc national de Ras Mohammed tôt le matin, avant les gros bateaux d’excursion.
  • Organiser vous-même vos transferts vers Dahab, le mont Sinaï ou la région de Nuweiba.

Enfin, pour nous, Sharm est un bon laboratoire pour tester votre manière de voyager en Égypte en autonomie. La ville est assez structurée, les routes principales sont correctes, les services sont nombreux, et la gestion du quotidien (retrait d’argent, achats de carte SIM, supermarchés) est aisée. C’est une excellente étape pour se rôder avant de s’attaquer à des segments plus complexes du pays en mode autotour.

Quand partir à Sharm el Sheikh : météo, affluence et budget

La météo à Sharm el Sheikh est globalement ensoleillée toute l’année, mais toutes les périodes ne se valent pas pour un voyage en mode autotour. Comme souvent en Égypte, la question n’est pas de savoir s’il fera beau, mais s’il fera trop chaud pour rouler ou pour profiter pleinement des activités en extérieur.

De novembre à mars, les températures sont agréables, souvent comprises entre 20 °C et 25 °C en journée. Pour un circuit incluant plusieurs déplacements en voiture, des balades dans le désert et des sessions snorkelling, c’est la meilleure fenêtre. Vous pouvez conduire en pleine journée sans vous épuiser, les visites sont plus confortables, et la chaleur ne devient gênante qu’en plein soleil. L’eau de la mer Rouge reste confortable, même en hiver, ce qui vous permet de multiplier les sorties sans souci.

Avril, mai et octobre sont des mois de transition intéressants. Il fait plus chaud (25–30 °C, voire au-delà en plein après-midi), mais les journées restent supportables si vous adaptez vos horaires. Pour un road trip, c’est jouable à condition de prévoir les trajets les plus longs tôt le matin et de garder les heures les plus chaudes pour les pauses à l’ombre ou les baignades. C’est aussi une bonne période si vous cherchez à optimiser le budget : les prix des nuits en hôtel sont parfois plus bas qu’en plein hiver, surtout si vous réservez en amont.

De juin à septembre, en revanche, la chaleur devient un paramètre central. Les températures peuvent largement dépasser les 35 °C. Dans cette configuration, un voyage en totale autonomie demande plus d’anticipation : rouler en plein milieu de journée est fatigant, les visites dans le désert sont à réserver au lever ou au coucher du soleil, et l’essentiel de vos activités se concentre autour de la mer. Ce n’est pas rédhibitoire, mais vous devez accepter que la logique du road trip se transforme un peu : davantage de pauses longues, moins de segments enchaînés. Le coût de la climatisation (carburant, confort dans l’hébergement) est aussi à prendre en compte.

Côté affluence, les périodes de vacances scolaires européennes (Noël, février, Pâques, été) concentrent une grosse partie des voyageurs. Si vous comptez passer par Sharm à ces moments-là, pensez à réserver vos hébergements et certaines activités (plongée, bateaux) à l’avance. Cela dit, dans une optique d’autotour, vous avez plus de marge qu’un simple séjour packagé : vous pouvez viser des hôtels un peu en retrait, changer de quartier, ou adapter vos dates pour esquiver les pics tarifaires.

En termes de budget global pour Sharm el Sheikh dans un voyage en Égypte, prévoyez, à titre indicatif :

  • Hébergement : de 25–35 € la nuit pour un hôtel simple en ville à 70–120 € pour un resort confortable en bord de mer (prix variables selon saison et offres).
  • Location de voiture : 35–60 € par jour selon le type de véhicule et l’assistance incluse.
  • Repas : 5–10 € par personne dans les petits restaurants locaux, 15–25 € dans les endroits touristiques ou dans certains hôtels.

En ajustant la saison de votre passage à Sharm, vous pouvez optimiser non seulement votre confort, mais aussi votre budget global de road trip en Égypte.

Comment rejoindre Sharm el Sheikh et s’y déplacer en mode road trip

Pour un circuit en autotour, la question des transports est centrale. Rejoindre Sharm el Sheikh et s’y déplacer ensuite en autonomie nécessite de bien comprendre les options et les contraintes liées au Sinaï. Les choix faits à cette étape influencent tout votre itinéraire en Égypte.

Le moyen le plus simple pour arriver à Sharm reste l’avion, avec un vol interne depuis Le Caire ou un vol direct international. Si vous commencez votre road trip par d’autres régions (Louxor, Assouan), un aller simple interne vers Sharm peut parfois éviter une longue remontée par la route. Une fois sur place, vous pouvez récupérer une voiture de location à l’aéroport ou en ville. Vérifiez bien ce qui est inclus dans le contrat : kilométrage illimité ou non, couverture des dégâts dans le désert, assistance en cas de panne. En Égypte, ces détails ne sont pas anecdotiques.

Venir en voiture depuis Le Caire ou Suez jusqu’à Sharm est possible, mais demande plus de préparation. La route traverse le Sinaï, une région sensible, avec de nombreux checkpoints militaires. Vous devrez :

  • Avoir vos papiers en règle pour la voiture (contrat de location, assurance, permis de conduire international conseillé).
  • Prévoir du temps supplémentaire pour les contrôles, surtout en soirée.
  • Éviter de rouler de nuit dans cette zone, autant pour des raisons de sécurité que de fatigue.

Certains loueurs refusent que leurs véhicules sortent de régions précises ou traversent le Sinaï. Il est donc crucial de poser la question avant même de construire votre itinéraire. Dans certains cas, il sera plus efficace de combiner avion + location de voiture sur place, plutôt que de tenter de tout faire en continu depuis Le Caire.

Une fois à Sharm el Sheikh, se déplacer en mode road trip est relativement simple. La ville est étirée le long de la côte, articulée autour de plusieurs pôles : Old Market, Naama Bay, Hadaba, Sharks Bay, Nabq… Avoir sa propre voiture vous évite de dépendre complètement des taxis ou des navettes des hôtels, surtout si vous logez dans une zone un peu excentrée. Les routes principales sont en bon état, la signalisation est correcte, et le trafic reste raisonnable par rapport à la capitale.

Quelques points pratiques pour rouler dans Sharm et ses environs :

  • Carburant : les stations sont nombreuses dans et autour de la ville, moins dès que l’on s’éloigne vers le désert. Faites le plein avant une excursion.
  • Stationnement : les hôtels disposent en général de parkings (souvent inclus dans le prix), et il est assez simple de se garer près des zones commerçantes.
  • Checkpoints : attendez-vous à quelques contrôles en sortant de la ville, par exemple en direction de Dahab ou du mont Sinaï. Gardez toujours vos papiers à portée de main.

Si vous n’êtes pas à l’aise avec la conduite dans un environnement étranger, une alternative consiste à mixer : taxi pour les trajets urbains, et voiture avec chauffeur pour certaines excursions plus lointaines (désert, routes du Sinaï). Ce n’est pas du “vrai” autotour au sens strict, mais cela peut être une bonne étape intermédiaire pour gagner en confiance tout en gardant une logique de voyage organisé par vous, selon votre rythme.

Pensez également aux outils numériques : télécharger une carte hors ligne (Google Maps, Maps.me) avant d’arriver dans la région, sauvegarder les coordonnées GPS de votre hébergement, des spots de plongée, des points de vue dans le désert. Les connexions 4G sont globalement correctes à Sharm, mais elles peuvent devenir aléatoires en s’enfonçant dans certaines zones désertiques. Une bonne préparation cartographique compense largement ces limites et renforce l’autonomie typique d’un road trip.

Où dormir à Sharm el Sheikh : quartiers, types d’hôtels et budget

Le choix de l’hébergement à Sharm el Sheikh est stratégique dans un voyage en autotour. Il ne s’agit pas seulement de trouver un bel hôtel, mais de choisir une localisation et une formule adaptées à vos déplacements, à vos projets d’excursions et à votre manière de voyager. L’offre est vaste, et l’écart entre un petit hôtel indépendant et un grand complexe all inclusive est important, tant en prix qu’en expérience.

Si vous cherchez un point de chute central pour explorer la région, le secteur de Naama Bay reste un bon compromis. On y trouve des hôtels de toutes catégories, des restaurants, des boutiques et une vie nocturne assez développée. Pour un voyageur autonome, c’est pratique : vous pouvez sortir dîner à pied, trouver une pharmacie, un distributeur, ou acheter des snacks (y compris ces fameux biscuits et cookies industriels qui dépannent bien pendant les trajets de journée). En voiture, vous rejoignez facilement les grandes artères qui mènent vers Ras Mohammed, l’aéroport ou Dahab.

Le quartier d’Hadaba (proche du Old Market) convient davantage à ceux qui préfèrent une ambiance un peu plus calme et locale. Les hôtels y sont souvent installés sur des falaises surplombant la mer, avec de très beaux points de vue. C’est une base intéressante si vous prévoyez de longues journées en extérieur et que vos soirées sont plutôt orientées repos. La circulation y est un peu moins dense, les parkings plus faciles, ce qui peut faire la différence dans un trip où vous enchaînez les journées de route.

Plus au nord, Sharks Bay et Nabq concentrent nombre de grands resorts récents. Si vous voulez combiner un vrai break balnéaire avec votre itinéraire (par exemple, 3 jours de voiture intense, puis 3 nuits dans un hôtel confortable en bord de mer), ces zones se prêtent bien à la chose. Les formules “tout inclus” sont légion, mais rien ne vous oblige à les choisir. Vous pouvez opter pour des formules plus simples (petit-déjeuner seulement) qui vous laissent la liberté de sortir manger ailleurs ou d’adapter vos horaires aux sorties plongée, snorkelling ou désert.

Côté budget, l’écart de prix entre les différentes catégories d’hôtels reste important. Pour un autotour, mon approche personnelle est de ne pas sacrifier totalement le confort à Sharm. Après plusieurs jours de route, viser un hôtel avec un bon niveau de confort, une literie correcte, une douche fonctionnelle et un petit-déjeuner solide facilite énormément la récupération. Sur un voyage équilibré, placer quelques nuits plus qualitatives ici fait sens, quitte à réduire un peu le budget hébergement dans d’autres villes où vous êtes plus en mode “simple étape”.

Quelques points concrets à vérifier avant de réserver :

  • Parking : gratuit et sur place, ou payant et éloigné ? Dans un road trip, c’est un critère majeur.
  • Heures du petit-déjeuner : si vous partez tôt pour une excursion, renseignez-vous pour savoir s’il est possible d’avoir un “breakfast box” inclus.
  • Accès mer : certains hôtels sont “front de mer”, d’autres imposent une navette ou une marche assez longue. À intégrer selon vos priorités.

N’hésitez pas à croiser les avis récents avec les informations officielles. Certaines descriptions mettent en avant un “charm” un peu daté : dans les faits, quelques hôtels sont vieillissants, d’autres ont été rénovés récemment. Le retour d’expérience réel de voyageurs nous aide souvent à arbitrer. Si vous voyagez en haute saison, pensez à réserver vos nuits en avance à Sharm, surtout si vous avez besoin d’une chambre familiale ou d’une configuration particulière (deux chambres communicantes, par exemple).

Enfin, n’oubliez pas que Sharm est une base, pas une fin en soi dans votre tour d’Égypte. Ne mettez pas tout votre budget dans un seul hôtel si cela vous empêche ensuite de financer un détour important vers Dahab, le mont Sinaï ou Louxor. Trouver l’équilibre entre confort, localisation et coût est la clé pour que cette étape s’intègre harmonieusement dans votre voyage global.

Que faire à Sharm el Sheikh et autour : mer Rouge, désert et excursions en autonomie

Sharm el Sheikh est surtout connue pour ses plages et ses récifs coralliens, mais dans une logique d’autotour, il est utile de sélectionner les activités qui tirent réellement parti de votre mobilité et de votre autonomie. Avec une voiture, vous n’êtes plus obligé de suivre les horaires de bus ou de bateaux imposés : vous pouvez cibler les meilleurs créneaux, éviter les heures de pointe et diversifier vos journées.

La plongée et le snorkelling restent les activités phares. Les spots de Ras Mohammed, Shark Reef ou Yolanda Reef comptent parmi les plus réputés de la région. Sans nécessairement passer par de grosses croisières à la journée, vous pouvez rejoindre vous-même les ports de départ, choisir des clubs à taille humaine, et organiser votre logistique en fonction de vos envies. De nombreuses écoles de plongée proposent des formules modulables, que vous pouvez intégrer dans votre itinéraire global en Égypte. Pour un road trip, il est intéressant de caler 1 à 2 jours de plongée pleine plutôt que de disperser les sorties sur de trop nombreux jours : cela simplifie la planification.

Pour le snorkelling, l’avantage de Sharm est que plusieurs spots sont accessibles depuis le bord ou par de courtes marches. Avec une voiture, vous pouvez par exemple :

  • Alterner différents secteurs (Hadaba, Ras Um Sid, Sharks Bay) en ciblant les moments de moindre affluence.
  • Partir tôt le matin vers Ras Mohammed pour profiter des récifs avant l’arrivée des groupes.
  • Combiner une demi-journée en mer avec une soirée dans le Old Market pour voir un autre visage de la ville.

Le désert du Sinaï offre également de belles possibilités. En revanche, s’y aventurer totalement seul en voiture n’est pas recommandé. La solution la plus pragmatique consiste à utiliser votre voiture comme base pour rejoindre un point de départ (village bédouin, camp, agence locale), puis basculer sur un 4×4 avec guide local pour la partie “hors piste”. Dans cette configuration, votre autonomie vous permet de choisir le lieu de départ, l’horaire, et de prolonger ou non la journée en fonction de votre énergie.

Les excursions vers le mont Sinaï (jebel Moussa) et le monastère Sainte-Catherine sont également des classiques. En partant avec votre véhicule depuis Sharm, vous pouvez :

  • Rejoindre la zone en fin d’après-midi, dormir dans un petit hébergement à proximité.
  • Monter au sommet de nuit pour le lever de soleil, puis redescendre et rentrer tranquillement à Sharm en fin de matinée.

Ce schéma vous donne beaucoup plus de confort qu’une excursion “express” départ-retour dans la même nuit, très fatigante. Vous maîtrisez votre timing, vos pauses, et pouvez adapter la journée en fonction de la fatigue du groupe.

Côté ville, Sharm el Sheikh ne rivalise pas avec Le Caire en termes de patrimoine historique, mais quelques balades urbaines méritent que vous y consacriez du temps. Le Old Market, la promenade de Naama Bay, ou encore certaines mosquées modernes permettent de voir un peu la vie locale derrière les façades des hôtels. Là encore, votre voiture sert surtout à vous déplacer facilement entre les différents quartiers et à gérer vos horaires sans dépendre des taxis. C’est l’occasion d’aller dîner dans un restaurant un peu en dehors des zones hyper touristiques, de tester une pâtisserie locale, ou de faire vos courses du lendemain matin dans un supermarché où les prix sont plus stables que dans les souks.

Pour ceux qui aiment préparer les choses dans le détail, une bonne pratique consiste à se faire un mini planning type pour Sharm, par exemple :

  • Jour 1 : arrivée, prise du véhicule, check-in, repérage en ville et plage proche de l’hébergement.
  • Jour 2 : sortie plongée / snorkelling encadrée + fin de journée libre.
  • Jour 3 : excursion désert / Sinaï avec guide local, départ tôt le matin.
  • Jour 4 : matinée libre, visites de quartiers, départ vers la prochaine étape.

Ce squelette vous laisse de la marge, mais vous évite aussi de tomber dans un séjour “passif” où les journées filent entre piscine et buffet sans profiter des atouts uniques de la région. L’important est que ces journées s’insèrent logiquement dans votre itinéraire d’ensemble en Égypte, pour que Sharm el Sheikh soit une étape structurante de votre voyage plutôt qu’une parenthèse déconnectée.

Idées d’itinéraires d’autotour intégrant Sharm el Sheikh

Intégrer Sharm el Sheikh dans un itinéraire global peut se faire de plusieurs manières selon la durée de votre voyage, vos centres d’intérêt et votre tolérance aux longs trajets. Voici quelques schémas concrets pour vous aider à visualiser la place de Sharm dans un road trip plus complet.

Pour un séjour de 10 à 12 jours, un itinéraire classique pourrait être :

  • Le Caire (3 nuits) : pyramides, musée, découverte de la ville, prise en main du pays.
  • Vol interne Le Caire – Sharm el Sheikh, prise de la voiture à l’arrivée.
  • Sharm el Sheikh (4 nuits) : mer Rouge, Ras Mohammed, petite excursion désert.
  • Dahab (2 nuits) : route côtière vers le nord, ambiance plus détendue, snorkelling, Blue Hole.
  • Retour vers Sharm pour rendre la voiture + vol vers Le Caire et retour.

Ce scénario limite les longues distances routières dans le Sinaï tout en profitant pleinement de la flexibilité de la voiture pour rayonner autour de Sharm et de Dahab. Il convient bien pour un premier voyage en Égypte, notamment si l’on veut équilibrer culture, mer et moments plus calmes.

Pour un voyage plus long (2 à 3 semaines) et plus dense en déplacements, on peut imaginer :

  • Le Caire (2–3 nuits).
  • Train de nuit ou vol vers Louxor (3 nuits) pour découvrir la vallée du Nil.
  • Option : extension vers Assouan (2 nuits).
  • Vol interne Louxor – Sharm el Sheikh, location de voiture sur place.
  • Sharm el Sheikh (3 nuits) comme base mer Rouge.
  • Dahab (3 nuits), montée progressive vers le nord du Sinaï.
  • Mont Sinaï / Sainte-Catherine (1 nuit), excursion lever de soleil.
  • Retour sur Sharm pour rendre la voiture et repartir vers Le Caire.

Ce type d’itinéraire illustre comment Sharm peut servir de pivot logistique : vous y arrivez par les airs depuis la vallée du Nil, vous y prenez votre voiture, puis vous remontez progressivement le Sinaï avant de revenir. Les nuits à Sharm sont à la fois des pauses et des points de synchronisation (prise et restitution du véhicule, lessive, réorganisation des bagages avant de changer de région).

Enfin, pour ceux qui souhaitent concentrer leur voyage presque exclusivement sur le Sinaï et la mer Rouge, Sharm el Sheikh peut devenir l’axe principal de votre boucle :

  • Arrivée à Sharm, récupération de la voiture.
  • 2–3 nuits à Sharm pour la mise en route et les premières plongées.
  • Route vers Dahab (2–3 nuits) avec arrêts en chemin pour voir différents points de vue sur le golfe d’Aqaba.
  • Excursion vers le mont Sinaï, nuit près de Sainte-Catherine.
  • Redescente vers Sharm par une route différente (si les conditions le permettent) pour varier les paysages.
  • 1–2 dernières nuits à Sharm pour boucler les visites ou tout simplement se poser.

Dans tous ces exemples, la clé est de toujours garder en tête la cohérence d’ensemble : temps de route raisonnables, jours de récupération répartis intelligemment, et articulation fluide entre les différents modes de transport (voiture, avion, train). L’autotour ne doit pas se transformer en course permanente. Sharm el Sheikh, avec son infrastructure touristique développée, ses routes accessibles et ses nombreuses options d’hébergement, est un bon levier pour structurer cette fluidité.

Avant de finaliser votre projet, prenez le temps de vérifier les nouvelles recherches d’informations liées à la sécurité dans le Sinaï, les conditions de location de voiture et les liaisons internes en Égypte. Nous sommes nombreux à partager nos retours d’expérience récents précisément pour cela : pour que vous puissiez adapter votre itinéraire, optimiser vos nuits, choisir le bon hôtel et garder, tout au long de votre voyage, cette sensation de liberté qui fait tout l’intérêt d’un circuit en autotour. Même dans une grande station balnéaire comme Sharm, cette liberté reste possible si l’on prépare sérieusement son voyage en amont, sans se contenter d’un package figé où tout est inclus du début à la fin.

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